Selon l’indice Notaires de France-Insee, les prix des logements anciens ont enregistré une légère hausse au quatrième trimestre 2015, avec +0,4 % par rapport au trimestre précédent. Sur un an, les prix se maintiennent presque à l’équilibre (-0,2 %), ce qui marque une période de stabilisation après plusieurs années de baisse.

Les appartements anciens continuent de reculer (-1 %), mais moins fortement que par le passé (-2 % un an plus tôt), tandis que les maisons tendent à résister davantage.

En Île-de-France, les prix se stabilisent également (+0,1 % au T4 2015). Sur douze mois, la baisse des prix s’atténue nettement (-0,8 %). Les appartements anciens baissent encore légèrement (-1 %), alors que les maisons affichent une quasi-stabilité (-0,2 %). Les avant-contrats confirment que cette tendance devrait perdurer début 2016, annonçant une certaine visibilité pour les acquéreurs et les vendeurs.

En province, la dynamique est un peu plus favorable : les prix des logements anciens progressent de +0,5 % après +0,1 % au trimestre précédent. Sur un an, la tendance reste stable, mais avec une distinction marquée : les maisons anciennes augmentent de +0,5 % tandis que les appartements anciens reculent encore (-0,9 %).

Au-delà des prix, c’est le volume des transactions immobilières qui témoigne d’une reprise nette du marché. En 2015, environ 809 000 transactions ont été enregistrées, soit une hausse de 16 % par rapport à l’année précédente (+100 000 ventes). Ce rebond s’explique par une combinaison de facteurs favorables : des taux d’intérêt historiquement bas, un regain de confiance des ménages et un effet de rattrapage après plusieurs années de baisse.

Beaucoup de vendeurs et d’acquéreurs, jusque-là attentistes, ont décidé de franchir le pas. Le mouvement a concerné l’ensemble du parc immobilier, qu’il s’agisse du neuf ou de l’ancien, et toutes les surfaces, ce qui conforte l’idée d’une tendance durable.

D’autres leviers sont venus soutenir cette reprise. L’élargissement du Prêt à Taux Zéro (PTZ) a permis à de nouveaux ménages d’accéder à la propriété, renforçant la demande, notamment sur les biens anciens. Cette mesure a contribué à solvabiliser de nouveaux acquéreurs et à entretenir la dynamique du marché. Cependant, certains freins subsistent, notamment en matière de fiscalité immobilière. Un allégement des droits d’enregistrement, de l’impôt sur la plus-value immobilière et des formalités issues de la loi ALUR serait un atout supplémentaire pour consolider la fluidité retrouvée et favoriser les transactions.

Ainsi, l’année 2015 a marqué un tournant dans l’évolution des prix de l’immobilier ancien, avec une stabilisation confirmée par les notaires et une reprise des volumes de ventes. Cette tendance devrait se prolonger en 2016, à condition que les conditions de financement restent attractives et que la fiscalité n’alourdisse pas excessivement les transactions.

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📌 Source : Notaires de France (indice Notaires-Insee)